LIBYE Opération HARMATTAN

LYBIE opération HARMATTAN

L’intervention militaire de 2011 en Libye est une opération militaire multinationale sous l’égide de l’Organisation des Nations unies (ONU), qui s’est déroulée entre le 19 mars 2011 et le 31 octobre 2011, dont l’objectif est la mise en œuvre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies.

 

Contexte

En mars 2011, durant la révolution libyenne, les combats opposant les forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi à celles des rebelles opposés à son régime, auraient fait des milliers de morts. Les insurgés ayant perdu beaucoup de terrain se sont retranchés notamment à Misrata et surtout Benghazi. À la veille de l’assaut final contre cette dernière ville, ils furent alors menacés d’une répression sanglante par le dirigeant de la Jamahiriya arabe libyenne.

Les évènements et les tractations diplomatiques entre le 10 mars et le 13 mars permettent au président Sarkozy de recevoir le soutien du Royaume-Uni, de l’Arabie saoudite et du Qatar L’avancée des troupes de Kadhafi sur Benghazi est telle qu’un massacre de grande ampleur est annoncé. Le président Obama rejoint le président Sarkozy et le premier ministre Cameron.

Mandat

La résolution 1970 du 26 février 2011 de l’ONU, exécutée sous le nom de code américain Unified Protector, met en place un embargo sur les armes à destination de la Libye et bloque entre autres les avoirs du régime en place, tandis que la résolution 1973 instaure une zone d’exclusion aérienne au-dessus du territoire de la Jamahiriya arabe libyenne et permet de « prendre toutes les mesures jugées nécessaires pour protéger les populations civiles ». À partir du 31 mars 2011, l’ensemble des opérations sont conduites par l’OTAN dans le cadre de l’opération Unified Protector.

Les noms de codes des interventions des armées mandatées par l’ONU sont Harmattan pour la France, Ellamy pour le Royaume-Uni, Odyssey Dawn pour les États-Unis, Mobile pour le Canada et Unified Protector pour l’OTAN.

Missions
  • Observation et supériorité aérienne : à partir du 9 mars 2011, l’OTAN maintient ses avions de guet aérien Boeing E-3 Sentry en vol 24 heures sur 24 au-dessus de la Méditerranée
  • Suppression des défenses aériennes libyennes (SEAD) : destruction au sol par des chasseurs-bombardiers des appareils de l’armée de l’air libyenne, de ses pistes et de ses radars au moyen de missiles anti-radar puis de bombes guidées laser ou de précision, de ses postes de commandement et de ses systèmes de lutte antiaérienne.
  • Attaque d’unités au sol : les avions de la coalition sont intervenus pour protéger les populations des villes d’Ajdabiya et de Misratah qui étaient bombardées par des chars du colonel Kadhafi et ont détruit 11 chars qui s’approchaient d’Ajdabiya et 14 chars dans la banlieue de Misratah.
Fin de l'intervention

Au lendemain de la mort de Mouammar Kadhafi, survenue le 20 octobre 2011, l’OTAN annonce qu’elle arrête la mission Unified Protector le 31 octobre 2011.

 

Etat des opérations des forces coalisées

Le département de la Défense américain déclare qu’au 28 mars 2011, un total de 192 missiles BGM-109 Tomahawk américains et 7 britanniques ont été lancés dans le cadre de cette intervention. Un total de 1 602 sorties d’avions ont été menées, 983 par les avions américains et 616 par les autres coalisés. On compte dans cet ensemble 735 sorties de combat, 370 menées par les avions américains et 367 par les avions des autres coalisés. Au 5 avril 2011, la France affirme avoir tiré 11 missiles de croisière SCALP. Au 22 août 2011, la France a effectué plus de 2 225 frappes aériennes, soit 35 % des frappes totales.

Au total de 662 navires ont été interpellés, 18 arraisonnés et 5 détournés depuis le début des opérations concernant l’embargo sur les armes.

Le coût de l’opération Harmattan pour la France au 30 septembre est de 300 à 350 millions d’euros.