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L’opération Sangaris est le nom d’une opération militaire de l’armée française conduite en République centrafricaine du 5 décembre 2013 au 31 octobre 2016. C’est la 7e intervention militaire française depuis l’indépendance du pays en 1960.
Les opérations en RCA ont généralement lieu dans un contexte marqué par des phases d’engagement brèves, intenses et imprévisibles, face à un ennemi volatile et parfois très déterminé. L’environnement est rendu complexe par l’absence d’adversaires clairement désignés, par la présence d’autorités politiques contestées dans leur légitimité, et par des forces de défense et de sécurité locales à la valeur opérationnelle extrêmement variable. Le transfert des responsabilités aux autorités locales (politiques et militaires) se révèle encore une fois un processus complexe et incertain, bien qu’indispensable.
L’opération Sangaris est le nom d’une opération militaire de l’armée française conduite en République centrafricaine du 5 décembre 2013 au 31 octobre 2016. C’est la 7e intervention militaire française depuis l’indépendance du pays en 1960.
Selon Jean-Vincent Brisset, directeur de recherches à l’Iris, le nom de l’opération fait référence au papillon africain Cymothoe sangaris, parce qu’« un papillon, ce n’est pas méchant, ça ne dure pas très longtemps, c’est considéré comme joli et politiquement correct ».
François Bozizé et devient le premier président musulman du pays. A la fin 2012, menacé par la rébellion de la Seleka aux portes de la capitale Bangui, le président François Bozizé appelle la France et les États-Unis à l’aide. En mars 2013, Michel Djotodia renverse Bozizé et les Seleka importent avec eux l’islam du Nord dans un Sud majoritairement chrétien.
Les combats entre des milices d’autodéfense chrétiennes appelées anti-balakas et les ex-Seleka se multiplient à partir d’octobre 2013 et l’État n’est plus capable de faire régner l’ordre.
Le gouvernement français et l’ONU parlent de risque de génocide.
Le 5 décembre 2013, par la résolution 2127, le conseil de sécurité des Nations unies autorise à l’unanimité le « déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite
africaine (MISCA) pour une période de 12 mois » officiellement pour mettre fin à la « faillite totale de l’ordre public, l’absence de l’état de droit et les tensions interconfessionnelles ».
La MISCA est appuyée par des forces françaises autorisées à prendre « toutes les mesures nécessaires ».
Lancement de l’opération Sangaris (du 5 au 8 décembre 2013)
À la suite de l’adoption à l’unanimité de la résolution 2127 du Conseil de sécurité des Nations unies, Sangaris commence officiellement dans la nuit du 5 au 6 décembre avec l’arrivée à Bangui du général Francisco Soriano qui commande l’opération.
Sous mandat de l’ONU, la mission donnée à la force française était :
L’action de la force Sangaris repose sur un même principe et un même mode opératoire : l’application des mesures de confiance et l’impartialité, en s’opposant systématiquement à tous les groupes armés menaçant la population.
Ces « mesures de confiance » sont un accord signé dès décembre 2013 entre les forces internationales et les autorités centrafricaines. Elles visent à limiter la circulation armée aux seules forces de sécurité identifiées. Tout autre individu portant une arme doit être cantonné dans des camps identifiés ou désarmé.
Bénéficiant des premiers effets de l’intervention militaire française, une force de l’Union Africaine, la MISCA, se déploie dans le pays dès le 19 décembre 2013.
Le 15 septembre 2014 cette force est remplacée sur le terrain par la MINUSCA. Disposant d’effectifs deux fois plus élevés, cette force étend la zone sous contrôle de l’ONU de la seule ville de Bangui à l’ensemble du territoire centrafricain.
Dans le même temps, du 15 juin 2014 au 15 mars 2015, l’Union Européenne déploie à Bangui une force de 700 hommes. Baptisée EUFOR RCA, elle accompagne le déploiement de la MINUSCA en sécurisant l’aéroport de la ville ainsi que ses 5e et 3e arrondissements.
L’investiture du président Faustin-Archange Touadéra se déroule le 30 mars 2016. Cette cérémonie, qui marque la fin de la période de transition, vient concrétiser le succès de l’opération Sangaris. Présent à Bangui à l’occasion des cérémonies d’investiture, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense annonce la fin de l’opération Sangaris dans le courant de l’année 2016.
Le président de la République François Hollande effectue une visite officielle à Bangui le 13 mai 2016, en présence du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Il confirme la fin prochaine de l’opération Sangaris, de fait terminée le 30 novembre 2016. Le passage de témoin s’effectue entre la force Sangaris et la Minusca.
Entre le 5 décembre 2013 et le 1er juillet 2016, près de 15 000 militaires français se sont succédé au sein de la force Sangaris.
Depuis le début de l’opération, plus de 36 tonnes de munitions ont été détruites. Par ailleurs, l’action de Sangaris a permis la saisie :
Plusieurs éléments traduisent des signaux concrets de reprise de confiance dans le pays :
L’intervention de la force Sangaris a permis de désenclaver le pays, tout en posant les bases d’une reprise des échanges internes. En particulier, le rétablissement du trafic routier commercial entre Bangui et le Cameroun a été déterminant. Au mois de mars 2014, le flux aller/retour des poids lourds était cinq fois supérieur à celui du mois de décembre 2013.
Dès le début de la mission, un effort particulier a été porté sur le contrôle et la sécurisation de l’aéroport de M’Poko. Depuis, le trafic aérien n’a cessé de se développer. Cet effort s’est prolongé à travers l’entretien des principales pistes et infrastructures aéroportuaires de la RCA (aérodromes de Bouar, Bambari, Bria, N’Délé et aéroport de M’Poko).
Trois soldats français sont tués dans l’opération, dont deux au combat et un accidentellement. En décembre, le nombre des blessés est de 120. Parmi ces derniers, 12% souffrent de troubles de stress post-traumatique, soit une proportion plus importante que pour le Mali ou l’Afghanistan où la moyenne était de 8%.
Une stèle en leur honneur a été inaugurée à Bangui qui couvre l’ensemble des pertes françaises depuis l’opération Barracuda jusqu’à Sangaris.
Le coût de l’intervention française en Centrafrique est estimé à 200 millions d’euros.